Nous terminons la semaine en parlant cette fois de Formule 1. Nous vous proposons de découvrir pourquoi, en F1, organiser le Grand Prix est un pari risqué pour le Vietnam.
L’échéance arrive à grands pas et il ne fait aucun doute que le Vietnam va devoir surmonter de très gros obstacles pour accueillir son premier Grand Prix de F1 en 2020. Il devra en effet affronter des obstacles d’ordre financiers, qui jalonnent en fait impérativement l’organisation d’un tel évènement. De gros grains de sable dans les rouages qui ont déjà conduit, on le sait depuis quelque temps déjà, plusieurs pays asiatiques à jeter l’éponge. Les experts soulignent dans la presse que rien n’est donc joué et que rien ne sera facile dans ce projet.
Même si on sait pertinemment qu’une course de F1 peut rapporter chaque année des dizaines de millions de dollars au pays hôte, il n’en reste pas moins pour autant que cette dernière nécessite aussi d’énormes investissements. Ce qui veut dire que ce projet reste logiquement et financièrement risqué. Tout aussi risqué que de miser sur un tocard dans une course hippique sur Bwin.
Et ce n’est pas pour rien que la Malaisie a d’ailleurs cessé d’organiser ce championnat en 2018. Un abandon faute de rentabilité, qui a alors vu ce Grand Prix, qu’elle accueillait depuis 1999, devenir victime notamment de la concurrence de Singapour.
Côté Asie, on ne peut également occulter le retrait de la Corée du Sud qui avait fait de même en 2013. Celle-ci ne parvenant pas à attirer un public suffisamment nombreux à Yeongam. Il faut dire que la ville était plutôt reculée dans l’extrême-sud de la péninsule. Même l’Inde s’était retirée la même année à cause de problèmes financiers.
Mais Liberty Media, qui a racheté la F1 en 2017, dispose de responsables bien motivés à tenter de conquérir de nouveaux marchés, que ce soit en Amérique du Nord ou en Asie.
Laurence Edmondson, journaliste spécialisée de la chaîne de télévision américaine ESPN, estimera même au travers d’une analyse rapide : « Ils ne peuvent pas vraiment se permettre un échec. ».
Il faut bien avouer que Hanoï était pourtant loin d’être le choix le plus évident. En effet, la ville n’est pas la plus riche de la région. Là bas, le sport automobile reste plutôt marginal dans ce pays qui est bien plus passionné par le football et où la plupart des gens circulent encore à vélo ou à moto. Mais cela n’empêche pas les parieurs en ligne de miser sur leurs champions locaux sur des courses à 4 roues sur des sites de bookmakers comme Ladbrokes.
Vous l’aurez alors certainement deviné : les organisateurs tablent ici sur le développement d’une classe moyenne. Une classe en effet en plein essor en Asie du Sud-Est, un continent qui abrite alors certaines des économies les plus dynamiques.
Chase Carey, le patron de la Formule 1, relèvera alors dans un entretien à l’AFP : « Il est important d’avoir une perspective à long terme, je pense que par le passé, nous avions une vision à court terme dans beaucoup de choses que nous faisions. ».
Bref, on peut constater ici que le Vietnam, après avoir signé un contrat de 10 ans avec Liberty Media, dispose de plusieurs atouts intéressants dans sa manche.
En effet, le circuit de 5,6 kilomètres qui est prévu aux abords du stade national utilisera en fait plusieurs tronçons de route déjà existants. Une manière astucieuse de faire des économies et d’éviter de créer une piste entièrement nouvelle.
En ce qui concerne les droits d’entrée, qui sont versés chaque année à Liberty Media, ces derniers devront être entièrement financés par Vingroup. Il s’agit ici de la plus grande entreprise du secteur privé au Vietnam. On a donc affaire ici à un consortium dont la cinquantaine d’entreprises opère dans l’immobilier, mais aussi la production agricole, les centres commerciaux et les parcs d’attractions. Tout cela est dirigé d’une main de fer par l’homme considéré comme étant le plus riche du pays : Pham Nhat Vuong. Un riche homme d’affaires dont la fortune est estimée à pas moins de 6,3 milliards de dollars.
D’ailleurs, on apprend que, d’après la presse locale, les droits d’entrée devraient avoisiner les 60 millions de dollars par an alors que le coût total, en comptant aussi la construction du circuit, le financement du dispositif de sécurité et le budget de promotion de l’évènement pourraient s’élever à plusieurs centaines de millions de dollars selon une estimation de la presse officielle Vietnamienne.
Bref, même s’il vous faudra patienter encore quelques années pour pouvoir miser sur une course de championnat de F1 se déroulant au Vietnam sur Bet777, il semblerait que le projet soit cependant ici en très bonne voie de se concrétiser pour le plus grand bien des amoureux des courses automobiles sur circuits.