Si le Tour de France a conquis son public, il n’en reste pas moins qu’on vient de constater que ce dernier n’a pas été tant suivi que ça cette année sur France Télévisions. En effet, l’édition 2018 du Tour de France qui a été remporté par Geraint Thomas ce week-end a réuni moins de téléspectateurs que l’année dernière. Ce qui n’aura pas empêché France 2 et France 3 de tout de même régulièrement se retrouver placées en tête des audiences, selon des chiffres publiés lundi 30 juillet 2018 par France Télévisions.
La firme de nos voisins français France Télévisions proposait pour la deuxième année consécutive de suivre en intégralité les 21 étapes du Tour. Si le Tour a remporté un franc succès auprès de la population française, il n’a cependant été regardé que par plus de 33 millions de téléspectateurs cumulés sur France 2 et France 3 entre le 7 et le 29 juillet. Alors que l’année dernière, il avait été suivi par 37 millions du 1er au 23 juillet. Une différence flagrante et une chute de 4 millions de téléspectateurs en l’espace d’un an.
La Grande Boucle a réuni en moyenne 3,3 millions de téléspectateurs sur France 2. Cela représente quand même l’impressionnant taux de 35,2% de part d’audience. Même si cela reste un niveau élevé, il ne faut pas occulter cependant qu’il est en baisse par rapport à 2017 avec 3,8 millions de téléspectateurs et un taux de 38,4% de part d’audience…
En ce qui concerne la chaine France 3, la compétition cycliste a rassemblé un peu moins de monde encore, avec une moyenne de 2,1 millions de téléspectateurs, soit 19,7% de part d’audience. Un chiffre qui est donc également en baisse par rapport à l’édition 2017 qui avait vu 2,3 millions de téléspectateurs et 21,3% de part d’audience.
L’étape finale de dimanche a bien évidemment été suivie sur France 2 par 3,4 millions de téléspectateurs, soit une part d’audience de 30,8% selon Médiamétrie. Une audience qui a ensuite eu droit à un incontournable pic à 5,6 millions de téléspectateurs. Mais cela reste moins que l’an dernier, où l’arrivée sur les Champs-Élysées avait attiré plus de 4,6 millions de téléspectateurs en moyenne.
Par contre on a pu retenir un petit changement des habitudes sur l’ensemble du Tour. En effet, les étapes de montagne ont réalisé une meilleure part d’audience qu’en 2017 avec 37,5% sur les deux chaînes. France 2 et France 3 se sont alors placées en tête des audiences sur l’ensemble des directs lors de ces étapes, selon ses propres sources.
Chauvinisme oblige, ce sont les victoires françaises d’étape qui ont également séduit les téléspectateurs. On a pu retenir par exemple la belle performance de l’audimat lors de la victoire de Julian Alaphilippe, qui a passé la ligne d’arrivée devant plus de 5,1 millions téléspectateurs sur France 2 le 24 juillet 2018.
Mais n’oublions pas dans l’histoire l’offre numérique Francetv Sport qui a, de son côté, enregistré un très beau score de 8,5 millions de visites et 41 millions de visionnages de vidéos. L’ère du numérique sur internet est-elle en train d’enterrer l’ère de la TNT sur les écrans du salon ?
C’est en fait une très belle compétition, et surtout propre, qui s’est déroulée donc sous le regard des spectateurs. Aucun cas de fraude technologique n’a été recensé ou constaté pendant ce Tour de France, remporté dimanche 29 juillet 2018 par le Gallois Geraint Thomas. Une annoncé publiée lundi par l’Union cycliste internationale (UCI) qui appuie une série de tests qui ont été effectués en recourant à différentes technologies comme la magnétométrie, les rayons X ou encore l’imagerie thermique. Des techniques modernes utilisées avant, durant ou même après la course, tout au long des trois semaines de la compétition selon des précisions de la fédération internationale.
On comptabilise donc pas moins de 2.852 contrôles qui ont été réalisés au départ de chaque étape. C’est la technologie de la magnétométrie, une méthode introduite par l’UCI pour la première fois sur le Tour de France en 2016, qui est alors entrée en jeux pour cette batterie de tests.
164 contrôles ont été également menés sur les vélos à l’arrivée des étapes. C’est la technologie des rayons X qui a alors pris le relais pour les tests, bien plus poussés encore auprès du vainqueur du jour et du maillot jaune. En complément, des contrôles ont été effectués durant la course avec des caméras thermiques.
Gros sujet à polémique, une phase de test a également été menée lors du Tour 2018. Un système voué à être développé avec le commissariat français à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA Tech). Il s’agit donc ici d’un tracker déployable sur tous les vélos du peloton, afin de détecter des moteurs à tout instant de la course. Le président de l’UCI, David Lappartient, qui avait fait de cet axe une priorité de sa campagne avant son élection à l’automne dernier, explique : « L’objectif est d’éliminer la suspicion, et de démontrer au public et à tous les acteurs du cyclisme, y compris les investisseurs, que notre sport est crédible. ».