À la veille de ce passionnant mondial 2018, qui risque de nous inciter à supporter de tout coeur et de plus en plus loin notre équipe belge qui se dirige vers sa treizième Coupe du monde, qui débutera dans moins d’un mois en Russie, nous trouvons intéressant de revenir en détail sur l’histoire des Diables Rouges en Coupe du monde.
Tout juste après deux quarts de finale lors des deux derniers tournois majeurs, on peut assurément dire que c’est à présent le moment de vérité pour l’équipe des Diables Rouges. Plus que des stars dans nos cœurs, ces joueurs de la sélection nationale sont désormais devenus également des stars mondiales. On retrouve ici un très bon panel d’excellents sportifs qui occupent des positions essentielles dans leur club et dans la sélection belge de Roberto Martinez. Mais si figurer dans les huit dernières équipes de ce Mondial est l’objectif principal du sélectionneur, les joueurs, la presse et surtout le public attendent et souhaitent quant à eux beaucoup plus que ça. Eden Hazard, le capitaine des Diables, sera plutôt explicite au sujet de ses attentes et sur la question en déclarant dans la presse : « Il n’y a qu’un objectif : la finale de la Coupe du monde !».
Voici donc une occasion pour nous de vous refaire un peu le tracé de l’histoire des Diables Rouges dans la Coupe du Monde.
C’est en effet une place de demi-finale en 1986, au Mexique, qui fera foi de meilleur résultat pour la Belgique à ce jour dans la compétition. Alors entraînée par Guy Thys à cette époque, la sélection légendaire des Diables s’était retrouvée dans le dernier carré. Elle échouera alors 2-0 face à l’Argentine de Diego Maradona, qui sera ensuite sacrée championne du monde. Nous avions alors terminé 4e, après nous être inclinés 4-2 devant nos voisins français dans la petite finale. Mais cela n’occulte en rien le fait que les Diables avaient marqué les esprits et enflammé le pays en réalisant lors de ce mondial, une performance mémorable, venant même à bout de l’Union soviétique en huitièmes de finale sur le score de 4-3 après les prolongations. On se souviendra longtemps également de ce match qui leur avait permis d’éliminer l’Espagne après une séance palpitante et rebondissante de tirs au but.
Il faudra remonter seulement 4 ans en arrière pour assister à des prestations du même ordre de la part de l’équipe de Belgique. En effet, ces prestations de 1986 étaient dans la lignée du Mondial 1982 qui s’était déroulé en Espagne et pendant lequel la Belgique avait atteint le deuxième tour pour la première fois, notamment grâce à une victoire 1-0 sur l’Argentine en match d’ouverture, alors que son adversaire était championne en titre.
Mais au second tour, tout basculera pour le pays qui s’inclinera alors face à la Pologne (3-0), puis face à l’Union soviétique (1-0). Mais cela restera cependant une très belle performance par rapport aux Coupes du Monde de 1930 en Uruguay, 1934 en Italie, 1938 en France, 1954 en Suisse et 1970 au Mexique, où nous avions été éliminés rapidement et sans ménagement dès le premier tour du championnat.
Paul Van Himst succède à Guy Thys en 1991, en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale ; poste qu’il occupera alors jusqu’en 1996. Il est l’un des footballeurs les plus titrés de Belgique et peut donc afficher un palmarès incroyable avec quatre titres de lauréat du Soulier d’or, qui récompense le meilleur joueur de l’année. Il devient, en 1974, le premier joueur de football à remporter le Trophée du Mérite Sportif à titre individuel. Paul Van Himst est alors devenu entraîneur de la Belgique début 1990 et les Diables ont commencé à être réellement pris au sérieux par le monde du football.
Tout avait pourtant si bien commencé lors de la Coupe du monde de 1994 qui se déroulait aux États-Unis. On y retrouvait alors une équipe des Diables Rouges qui prendra le dessus sur les Pays-Bas 1-0, grâce notamment aux performances d’un Michel Preud’homme particulièrement imbattable. Une position qui offrira alors une très bonne option sur la première place aux Belges qui rencontreront ensuite l’Arabie Saoudite en match de clôture du groupe, une équipe adverse qui était pourtant bien plus faible qu’elle sur le papier.
Mais ce sera ensuite le drame, puisque les Diables perdront totalement leurs moyens devant l’Arabie Saoudite, s’inclinant 0-1 face à des adversaires d’un niveau pourtant bien inférieur. Ils seront ensuite relégués à la troisième position. Une place qui leur permet cependant de passer au tour suivant, mais face à l’ogre allemand en huitièmes de finale, qui ne l’épargnera pas en l’écrasant logiquement 3-2. Un match qui suscitera quelques polémiques et qui enragera alors les supporters des Diables Rouges qui retiendront la prestation de l’arbitre Suisse Kurt Röthlisberger. En effet, ce dernier ne siffle pas un penalty évident pour une faute commise sur Josip Weber. Pire encore, il accordera ensuite le deuxième but de Rudi Völler, alors que ce dernier commet une faute irréparable et non sanctionnée pour l’inscrire. Une coupe plutôt amère pour la Belgique en attendant le prochain mondial de 1998, en France.
Georges Leekens, qui sort d’une excellente saison avec Mouscron, est alors désigné pour succéder à Wilfried Van Moer qui était devenu entraîneur national adjoint aux côtés de Paul Van Himst, puis sélectionneur national à la suite de la démission de Van Himst en avril 1996. L’expérience Van Moer à la tête des Diables Rouges s’arrête très vite, faute de résultats. En janvier 1997, il cède donc son poste à Georges Leekens, l’entraîneur de Mouscron qui procédera en 1998 en France à une assez bonne campagne de qualification.
Les Diables Rouges se retrouvent, après un match de barrages face à l’Irlande, dans un groupe avec les Pays-Bas, le Mexique et la Corée du Sud. Un groupe dans lequel ils partagent alors le score pour leurs trois matches et terminent finalement en troisième position de la poule, synonyme de retour au pays.
Robert Waseige sera ensuite choisi pour entraîner les Diables peu après cette défaite et pour tenter de les mener le plus loin possible, et avant tout à la qualification à la Coupe du monde 2002 qui se joue alors dans deux pays pour la première fois. Lors de ce mondial au Japon et en Corée du Sud, la Belgique arrive alors en huitièmes de finale lors desquels ils affrontent celui qui deviendra le futur champion du monde : le Brésil.
Comme pour 1994 et l’affaire de l’arbitre Suisse Kurt Röthlisberger, notre royaume subira encore une fois une injustice durant ce match contre le Brésil. En effet, l’arbitre Peter Prendergast jouera alors un rôle majeur lors de la rencontre puisqu’il annulera sans raison un but de Marc Wilmots, alors que le score est encore à 0-0. Les Brésiliens profiteront de la situation pour inscrire ensuite deux buts dans la dernière demi-heure, éliminant ainsi la Belgique de ce mondial 2002. Espérons que cette malédiction soit rompue pour la prochaine coupe du monde qui se déroulera du 14 juin au 15 juillet 2018 en Russie, et que nous pourrons miser sur notre équipe jusqu’en finale sur les sites de paris sportifs en ligne.